Le terme dysplasie est employé pour désigner une anomalie de développement d’un organe. Par définition, cette affection entraine une malformation et/ou des désordres fonctionnels. Elle se rencontre assez souvent à la naissance mais peut aussi se révéler à l’âge adulte sous la forme d’une croissance de cellules anormales parfois précancéreuses.
Il existe plus d’une centaines de dysplasies répertoriées. En fonction des organes et des tissus concernés, l’affection s’avère plus ou moins grave. Dans certains cas, une prise en charge est nécessaire pour contrôler son évolution.
Chez l’enfant, la dysplasie liée au développement est la plus fréquente. Dans de nombreux cas, un diagnostic précoce au stade fœtal conduit à un traitement adapté. Chez l’adulte, il est possible de prévenir certains types de dysplasie en évitant les facteurs de risque associés.
Dysplasie de la hanche
La dysplasie du développement de la hanche (DDH) correspond à une articulation anormale de la hanche. Elle occasionne un boitement et des douleurs qui peuvent êtres invalidantes pour la personne atteinte. La maladie serait d’origine génétique mais d’autres facteurs pourraient intervenir dans cette luxation des hanches.
Dysplasie du col de l’utérus ou cervicale
La dysplasie du col de l’utérus, également appelée dysplasie cervicale, est une modification des cellules de l’épithélium du col utérin entrainant des lésions. On distingue différents grades en fonction de l’importance de l’affection : bas grade et haut grade. La dysplasie cervicale de bas grade progresse lentement et se développe sans autres conséquences. En revanche, la dysplasie cervicale de haut grade peut entraîner un cancer du col de l’utérus.
Dysplasie fibreuse des os
La dysplasie fibreuse est une maladie rare qui provoque une destruction progressive de la moelle osseuse. Il ne s’agit pas d’une tumeur cancéreuse mais d’une maladie des cellules souches ostéoblastiques à l’origine du tissu squelettique. Elle concerne aussi bien les hommes que les femmes. Le plus souvent, les lésions font leur apparition dans l’enfance. Elles évoluent ensuite pendant la croissance du squelette. Tous les os peuvent être touchés par la dysplasie fibreuse.
Dysplasie du genou ou fémoro-patellaire
La dysplasie du genou est une anomalie située au niveau de la trochlée, surface articulaire entre le fémur et la face postérieure de la patella, autre nom pour désigner la rotule du genou. Cette dysplasie fémoro-patellaire entraine une luxation de la rotule avec un blocage douloureux de la flexion. Une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire pour remédier au problème.
Dysplasie cléidocrânienne
La dysplasie cléidocrânienne est une affection très rare qui touche la formation des os et la dentition. Cette maladie génétique engendre un retard de fermeture de la partie supérieure du crâne. Les fontanelles du bébé, tissus mous séparant les différents os de la tête, ne se referment pas complètement. D’autres troubles osseux sont également possibles au niveau des clavicules et du bassin. L’ostéoporose caractérisée par une faible densité osseuse est un autre symptôme de la dysplasie cléidocrânienne. Une dissymétrie de la mâchoire ainsi que des dents en surnombre complètent les anomalies observées.
Dysplasie dentaire
La dysplasie dentaire ou dentinaire est à l’origine d’une structure anormale de la dentine affectant les dents temporaires et permanentes. La conséquence est une fragilité importante de l’email des dents.
Dysplasie du coude
La dysplasie du coude se caractérise par un défaut de croissance des os de l’avant-bras. Elle engendre une instabilité articulaire qui mène à des difficultés de mouvements du bras. La trochlée, surface articulaire de l’humérus, peut être atteinte. Un radius ou un cubitus trop court font aussi partie des troubles du coude provoqués par la dysplasie.
Dysplasie du côlon ou colique
La dysplasie du côlon se concrétise par une prolifération épithéliale du type adénome tubuleux ou villeux. Elle précède en général le cancer du côlon. Il existe trois degrés de dysplasie : bas grade léger, grade moyen, haut grade sévère.
Dysplasie ectodermique
On dénombre plus de 150 formes de dysplasie ectodermique. Cette maladie affecte les ongles (fragilité), les cheveux (faible pilosité du cuir chevelu) et la peau (peau sèche). Elle touche aussi les glandes sudoripares et sébacées en entrainant une diminution importante voire une absence de sudation. Les personnes atteintes ne transpirent pas normalement. Elles sont donc particulièrement sensibles à la chaleur. Des mutations génétiques héréditaires expliquent la dysplasie ectodermique.